jeudi 29 septembre 2016

Chronique lecture #63 - Enfance / Leon Tolstoï



Editeur : Librio
Prix : 2€
Nombre de pages : 124p.
Genre : Classique
Résumé :
Russie, milieu du XIXe siècle. Nikolegnka vient d'avoir 10 ans. Sa vie de petit garçon est faite de mille impressions vives et contrastées : les tracasseries et les bontés de Karl Ivanovitch,son vieux précepteur, la chasse à courre et les goûters sur l'herbe, sa chère maman jouant du piano, ses jolies petites sœurs et Mimi, leur sévère gouvernante... Mais un jour, il faut quitter ce paradis pour apprendre les manières du beau monde à Moscou, chez grand-mère, la " babouchka ". Ces premiers pas dans l'univers étrange des adultes amènent bientôt d'autres surprises : la découverte de la camaraderie et de l'amour, mais aussi de la mort. Autour de l'enfant émergent des visages, des paroles : ceux de la vieille noblesse russe etde ses valeurs ancestrales. Un monde à jamais disparu, que le jeune Tolstoï évoque avec tendresse et mélancolie dans ce premier roman autobiographique.

On étrenne aujourd'hui mon premier Leon Tolstoï! Je n'avais jusque ici jamais eu le courage de me lancer dans une oeuvre de l'auteur. Guerre et paix et Anna Karénine sont pourtant des livres qui m'attirent, notamment de par ma maman qui a lu assez jeune le second, et beaucoup aimé, mais pour moi, le courage n'a pas encore sonné à ma porte ;)
Etant tombée sur ce Librio il y a quelques années de ça, je m'étais dit que c'était peut-être la bonne occasion de commencer avec l'auteur, de par le caractère autobiographique du roman, mais aussi de par sa petite taille (soyons honnête!). 
Alors c'était une bonne idée?

Je dirais que oui! Ma lecture a été vraiment agréable. J'ai aimé être transportée dans une autre époque, notamment la Russie des années 1800 que je connais très peu. Je me suis imaginée dans l'univers que le tout jeune Tolstoï nous présente en même temps qu'il le découvre. Il va devoir quitter sa maison de campagne pour Moscou, où des jeunes gens aisés comme lui doivent aller s'éduquer dans le beau monde, c'est bien sûr un changement plus qu'important. Tout est nouveau pour lui: les réceptions, les belles manières, les jeux... 
C'est écrit de telle façon qu'on se laisse emporter par la douce mélancolie, la tendresse avec laquelle l'enfance est abordée. Je me suis laissée happer par le quotidien et les anecdotes de la famille, espièglement retranscrit à travers les yeux du jeune Tolstoï.

J'ai beaucoup aimé la plume qui décrit les ambiances et les paysages d'une très belle manière. Au moment où elle m'a le plus touchée c'est lorsque l'auteur nous parle de sa mère. On ressent parfaitement le lien tout particulier qui les unis, et surtout l'admiration sans faille qu'il lui voue. Une scène m'a particulièrement marquée, c'est lorsque qu'il offre un poème à sa grand-mère dont la fin se termine par "nous t'aimons comme notre propre mère". Il se retrouve bouleversé d'avoir écrit ce vers car il ne veut absolument pas que l'on puisse croire que ce soit vrai tant sa mère elle la personne centrale de sa vie

L'auteur m'a beaucoup touchée également car il est très réaliste. Il parle de son enfance avec beaucoup de recul, forcément, et analyse des choses qu'on a pu lui dire, notamment sur son physique. On lui a souvent fait comprendre qu'il était d'autant plus important pour lui de s'éduquer car il n'allait pas pouvoir compter sur son physique pour rattraper le reste. Au lieu de se plaindre de cela, il le prend avec beaucoup de résolution et de sagesse, même dans sa jeunesse. 
C'est un jeune homme qui de plus n'a pas beaucoup de confiance en lui, il est admiratif d'autres enfants de la société qu'il va côtoyer, il va les trouver plus beaux, plus intrépides ou plus charismatiques. La résignation qu'il tire de ces situations m'a donc d'autant plus impressionnée. 

J'avoue cependant que, malgré le titre qui nous l'indique d'emblée, je suis restée sur ma faim. Le roman termine sur un événement qui, pour l'auteur, signe la fin de son enfance. J'aurais aimé en apprendre plus sur le reste de sa vie, au moins sur la manière dont cet événement va influencer ses années ensuite. C'a été pour moi le bémol de ce livre.

En bref j'ai passé un beau moment de lecture sans pour autant être transcendée. Je pense avoir l'envie de poursuivre tôt ou tard avec l'auteur car sa plume m'a effectivement beaucoup plu. Je vous le conseille si vous aussi avez envie de découvrir l'auteur ou si vous connaissez déjà ses écrits sans pour autant connaître sa vie.

4 commentaires:

  1. Je n'ai jamais lu Tostoï, pourtant je suis moi aussi très tentée par Guerre et Paix ! Je ne connaissais pas celui-ci mais pourquoi pas, ça permet de mettre un premier pied dedans haha.

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    1. Ouii ça fonctionne de nouveau!!
      C'est un belle entrée dans l'oeuvre de l'auteur pour moi, ça nous fait découvrir le style de manière courte et plutôt légère! :)

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  2. Je pense que ça peut être un bon livre pour découvrir l'auteur! Je n'ai lu qu'Anna Karénine, donc ça me tente bien!

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    1. Oui même si tu connais son style, ça peut être vraiment intéressant d'en apprendre sur sa vie :)

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