Moody vous dit #1 - De la difficulté d'écrire une chronique

Bonjour à tous et bon dimanche :)

Je me lance enfin dans un type d'article qui me faisait envie depuis un moment.

J'avais d'abord très envie d'alimenter la catégorie random du blog, mais aussi de vous faire des articles plus "personnels", en lien avec la lecture (ou d'autres sujets peut-être par la suite). 

J'aimerais discuter avec vous de problématiques en lien avec les livres / la blogo etc., pour avoir vos ressentis.

Je voulais d'abord les appeler "Le dimanche random", et puis finalement j'ai trouvé "Moody vous dit", qui du coup colle avec le nom de mon blog et avec l'aspect plus perso de ces articles.

J'espère que ce sont des billets qui vous plairont et vous ferons réagir. Je n'ai pas encore une idée du rythme, ils ne seront certainement pas régulier, mais plutôt présents quand un sujet me donnera envie de "débattre" avec vous.

Cette première thématique m'est venue par rapport à un livre que j'ai lu la semaine dernière et que je n'ai pas réussi à chroniquer. De ce problème sont apparues plusieurs types d'interrogations dont j'aimerais vous parler.

Pourquoi je n'arrive rien à écrire?

C'est la première chose que je me suis demandée. En y réfléchissant, je me suis rendue compte que l'écriture de mes chroniques trouvaient leur base dans mes ressentis durant la lecture. N'ayant pas eu de sentiment particulier envers ce roman, je n'ai donc pas réussi à trouver de point de départ à mon analyse. Si ce je n'ai pas non plus détesté ce roman, il ne m'a rien provoqué de particulier. Pas d'empathie, de colère, de dégoût... ni envers les événements ni envers les personnages.  J'ai eu beau essayer de tourner mes idées dans tous les sens, rien ne faisait sens, justement.

Si vous vous aventurez régulièrement par ici, vous avez certainement remarqué que j'ai beaucoup de mal à faire des choses courtes. Il en a toujours été ainsi, même durant mes études, où les contraintes de nombres de pages ont toujours été un problème pour moi. 
Avec ce roman donc, si bien sûr, quelques opinions ressortaient, ce n'était pas suffisant à mes yeux pour constituer une chronique telle que je la conçois.

Je pense que l'élément majeur dans ce problème d'écriture a été la structure du roman. Je suis quelqu'un de très carré dans ce que je fais et mon mode opératoire dans l'écriture des chroniques se ressemble toujours assez. Il se base pas mal sur l'évolution et la construction de l'histoire en elle-même. Or, cette lecture elle, n'était pas carrée. Pas de construction particulière, mises à part des grandes parties; juste des enchaînements de faits, de réflexions, d'anecdotes. 

Je pense donc que mes idées sont restées conditionnées de la même manière: des phrases par-ci par-là, sans cohérence.

Les questions qui en ont découlé 

Face à cette première depuis le début de mon blog, sont survenus plusieurs types de questions. Plusieurs types certes mais entrant finalement sous la même grande interrogation : est-ce que c'est grave ? 
Bon alors bien sûr, grave au sens du blog et de la passion de la lecture hein, pas grave au sens "oh mon dieu cela va t-il bouleverser ma vie ?" on s'entend.

- Est-ce que c'est grave par rapport à moi ?

D'abord est-ce que c'est grave au sens "qu'est-ce qui se passe avec moi ?" Pourquoi là, précisément, les mots ne viennent pas ?
Quand on est comme moi, une personne qui a une propension à remettre en doute absolument tout ce qu'on fait, c'est là qu'on se dit, mais en fait est-ce que je suis douée pour ça ? Est-ce que je suis légitime à parler de l'oeuvre des autres et à dire ce que j'en pense ?

On se demande aussi si ça va revenir un jour ... A l'heure où j'écris cet article (le lundi avant sa publication), je n'ai pas encore terminé ma lecture en cours. Le doute est donc bel et bien présent, je me demande si pour la chroniquer cette fois ça va aller. Même si maintenant je repars sur un roman "traditionnel", quelque chose de construit, avec une véritable histoire, qu'en plus j'affectionne énormément (je pense que la chronique sera sortie quand vous lirez ça, le jeudi normalement), et que du coup je pense que tout devrait revenir "à la normale".

- Est-ce que c'est grave par rapport aux lecteurs ?

C'est une question que je me suis posée. Je sais que certains blogueurs ne publient pas une chronique de toutes leurs lectures car ils ont un rythme trop rapide et qu'il n'est pas possible pour eux de tout chroniquer. Pour ma part, ayant un rythme de lecture peu élevé, je peux me permettre de parler de toutes mes lectures (du moins pour le moment). 

Je me suis donc dit que peut-être en ne parlant pas de celle-ci j'allais empêcher une agréable découverte pour certains et ça m'a embêté; parce que bien sûr tout est une affaire de goût et que même si avec moi ça ne l'avais pas fait, ce roman pourrait très bien vous plaire, à vous. 

Je n'irai pas jusqu'à dire que je me suis sentie coupable, ce serait fort, mais oui je me suis dit que mince, il y a un public pour tout et certains d'entre vous aimeraient certainement ce roman à sa juste valeur.

- Est-ce que c'est grave par rapport à l'auteur ?

Enfin, je me suis aussi demandé si c'était juste par rapport à l'auteur. Bien qu'encore une fois ce n'est pas avec ma chronique qu'il aurait gagné une notoriété fulgurante, ni des centaines de lecteurs (ça se saurait), elle l'aurait peut-être fait connaître à un ou deux d'entre vous, ce qui pour moi est déjà très chouette (d'autant plus que pour ma part je ne le connaissais pas du tout). 

Bon, du coup on fait quoi ?

Après avoir retourné le problème cent fois dans ma tête je me suis dit que finalement, tant pis. Tant pis si quelques unes de mes lectures passent à la trappe parce que mon cerveau bug à ce moment là, ou parce qu'elles ne m'ont pas transportée. Tant pis si certaines d'entre elles auraient mérité qu'on en parle, ce n'est pas les blogs & co qui manquent et quelqu'un d'autre le fera, ce n'est pas comme si j'étais indispensable. 

J'ai pris la décision qu'il valait mieux me taire que mal dire les choses (tout cela sans être du tout prétentieuse et dire que mes chroniques sont habituellement géniales et pleines de bon sens !). 

De plus, ce blog c'est un échappatoire pour moi, un moyen de m'évader; et je ne veux donc pas me mettre une pression quelconque en passant du temps ici (du moins essayer). J'aime m'y investir, la preuve en est cet article (et les futurs de cette série) qui a demandé (et qui demanderont) du temps, mais que je ne prends pas comme une contrainte, car c'est un sujet que j'ai envie d'aborder et pour lequel je prends volontiers du temps. 

A l'inverse, je n'ai pas envie de perdre des minutes, des heures, à essayer de parler d'un roman à propos duquel je n'arrive pas à organiser mes idées, et qui de surcroît, donnerai un rendu mauvais à mes yeux.

La p'tite conclu !

Pour en terminer avec cet article, je voulais quand même dire qu'en y passant un temps indéterminé, j'aurais certainement pu produire un écrit sur ce roman. 

Simplement, il n'aurait pas été digne pour moi de ce que je veux vous montrer sur le blog, et de la façon dont je veux vous parler de mes lectures. 

Je remercie d'avance si certains liront l'entièreté de cet article, en espérant qu'il vous ai intéressé et qu'il ai été compréhensible !

J'aimerais beaucoup avoir vos ressentis face à ce sujet, que vous bloguiez ou pas d'ailleurs. Y a t'il des romans dont vous n'avez pas réussi à parler, au sujet desquels votre avis est resté au stade de brouillon ?

Que faites-vous dans ces cas là ?