mercredi 17 février 2016

Chronique lecture #31 - De mères en filles T1 : Alice / Dominique Drouin



Editeur : Hugo Romans
Prix : 16.95 € 
Nombre de pages : 360 p.
Genre : Historique / Romance
Résumé :

Provence, 1890. Alice Martin naît de l'union illégitime entre un homme marié et sa jeune belle-sœur. Le destin voudra qu'elle grandisse sous la garde de son père naturel et de son épouse, qui ignore tout des origines de sa fille adoptive. Perpétuellement en quête d'amour et de vérité, elle trouvera dans la pratique du piano son seul réconfort.

Claudio Calvino, un immigrant italien pauvre, travaille sur le parvis de l'Opéra de Lille. Sa vie bascule lorsqu'un maestro l'entend chanter des airs populaires et lui fait une offre qu'il ne peut refuser. À quinze ans, il quitte tout pour devenir chanteur d'opéra.

Ces deux destins que tout opposait ne feront plus qu'un dans une grande passion amoureuse et musicale. Alice et Claudio quitteront la France et s'établiront au Canada pour y élever leur descendance.

J'ai été très attirée par la couverture et par ce livre en le voyant souvent sortir dans la bibliothèque où je travaille. Ce n'est pas le genre de romans que j'ai l'habitude de lire mais là je ne sais pas, on va dire que j'ai eu un bon feeling avec lui ..!
J'ai bien fait de l'emprunter car j'ai passé un bon moment de lecture, empli de fraîcheur et d'évasion.

C'est une saga familiale, mêlant amour, amitié, problèmes familiaux, Histoire et guerres. Notre épopée débute dans les années 1890 pour se terminer vers 1930. Entre temps on s'envole entre les époques et les continents américain et européen dans une tornade de sentiments. Le premier tome de cette saga se lit bien, est agréable, touchant et sincère. Il conte les maux et les bonheurs de familles auxquelles on peut facilement s'identifier. 

Scindé en deux au départ, le roman nous conte de manière croisée les aventures d'Alice : sa vie tourmentée, la famille qu'elle se crée et son refuge dans le piano; et celles de Claudio : immigré italien dans une France où leur venue n'est pas vue d'un bon oeil, sa passion pour le chant et son combat pour atteindre ses rêves. C'est une histoire de destins, qui se font et se défont, se croisent et se décroisent.

J'ai trouvé que l'histoire était racontée de manière habile, sans trop tomber dans des clichés faciles quand il s'agit de romance. Elle reflète bien l'ambiance qui régnait à cette époque en France et même ailleurs, le fossé entre les familles aisées et pauvres, entre les femmes et les hommes, entre les bons français et ceux qui souhaiteraient le devenir (non je vous jure ça se passe il y a plus de 100 ans ;)).

La plume de Dominique Drouin est fluide, elle raconte les choses de manière simple, sans fioritures. Elle nous ballade dans son récit aux multiples paysages, sans qu'on se doute réellement de ce qui va arriver. 
J'ai beaucoup aimé la manière dont elle décrit les sentiments qu'éprouvent les personnages à l'égard de la musique, centrale dans ce roman. Etant moi-même passionnée de musique (sans la pratiquer), je me suis retrouvée dans cette description que j'ai trouvée juste et percutante. Elle nous montre comment une passion peut nous faire déplacer des montagnes et continuer d'espérer coûte que coûte.

On fait face à une ribambelle de personnages, tous assez touchants dans leur genre. J'ai bien aimé Clara, battante qui croit en ses convictions et qui ne se laisse pas dicter les choses, qui fait également preuve d'un grand sens du sacrifice. Jeanne m'a beaucoup touchée, jeune femme rebelle pour l'époque, devenant ensuite une adulte puis une aïeule faisant passer son bonheur après celui des autres. 
J'ai également apprécié les deux principaux, Alice et Claudio. Lui, donne une image droite et attendrissante de l'homme, du père et de l'artiste. Elle, courageuse et persévérante malgré les étapes m'a tout de même un peu agacée quelques fois, son côté changeante, indécise et voulant mener son petit monde par le bout du nez m'irritant un peu.

Ce qui m'a plu de manière générale dans ce roman, c'est de suivre l'évolution des personnages sur une grande période de leur vie. On les voit grandir, rater, continuer, aimer, pleurer. On les voit vivre, avec tout ce que cela peut impliquer. Cela donne un bon rythme à l'histoire, et même en passant en revue quasiment 50 ans en 360 pages, je n'ai pas trouvé cela trop accéléré. 

En bref, même si ce roman n'est pas un chef d'oeuvre d'inventivité, il est agréable à lire et on s'attache à ces personnages dont on a envie de connaître le futur dans les autres tomes.

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