mercredi 2 septembre 2015

Chronique lecture #8 - Les Radley / Matt Haig


Editeur : Albin Michel
Prix : 19,90 €
Nombre de pages : 413 p.
Genre : Fantastique, Bit-lit
Date de sortie : 2010
Résumé :

Ils n'ont qu'une addiction : le sang. Mais depuis plus de vingt ans, ils ont décidé de renoncer à leur pêché mignon et de se désintoxiquer. Pas facile d'être un vampire urbain au XXIe siècle ! Dans une banlieue british tout ce qu'il y a de plus respectable, la famille Radley essaye désespérément de se comporter comme « des gens normaux ». Mais des vampires de souche peuvent-ils définitivement refouler leurs désirs et leurs instincts ? Pas sûr...

Mon avis :

Il y a longtemps que je n'avais pas lu un roman aussi facilement. Ma lecture a été très fluide et très agréable.
Ce que j'ai apprécié avec cette histoire c'est son originalité. Les vampires ont des traits communs avec ceux d'autres histoires (la volonté d'abstinence, la guérison ...) mais ils ne brillent pas au soleil (haha). J'ai trouvé très bien mené le fait de vouloir passer totalement inaperçu au point de se mentir totalement à soi-même. La famille Radley, notamment Helen, la mère, ne sont que des simulacres de banlieusards de la classe moyenne anglaise dans tout ce qu'il y a de plus cliché, vin et club de lecture y compris (je n'ai rien contre les clubs de lecture rassurez-vous).

Les personnages ont tous des traits de caractère bien distincts et sont tous attachants à leur manière. Je trouve que les situations dans lesquelles peuvent se trouver les Hommes dans la société actuelle sont bien décrites et exploitées. Le mal-être qu'éprouvent chacun des membres de la famille, ici à cause de leur nature de vampire, est tout à fait transposable à des personnes lambdas (bullying, crise d'ado, dépression...).
L'auteur sait mettre les bons mots sur ces sentiments, permettant au lecteur de pouvoir parfaitement comprendre et s'identifier à ces problèmes.

Le personnage de Will, élément perturbateur de l'histoire, est au début l'homme qu'on adore détester, mais qu'on fini par vraiment détester. Il est impitoyable et là encore, je trouve que Matt Haig a su parfaitement décrire et mettre des mots sur ses ressentis.
Je pense que le message que l'auteur a voulu faire passer avec ce livre est que tout les travers qu'on attribue ici aux vampires sont en fait des vis communs aux humains. Le vampirisme apporte une touche intéressante à l'histoire mis cette famille aurait très bien pu être une famille humaine.

J'ai également apprécié le fait que le livre ne se déroule quasiment que sur trois jours, cela nous montre a quel point une vie de famille peut basculer en si peu de temps.

Je donnerai une mention spéciale pour tous les groupes de rock cités et pour toutes les personnalités transformées en vampire, cela apporte une touche d'humour au roman.
La décomposition du roman est très agréable, j'aime bien les chapitres très courts qui nous font vite avancer dans l'histoire et qui, surtout, sont addictifs!

Le petit bémol que j'aurais à mentionner serait la fin du roman. Pour un auteur qui, tout au long du livre n'a pas hésité à rendre les personnages esclaves de leur instincts, notamment Will, j'aurais attendu une fin moins "ils vécurent heureux". C'est peut-être un peu sadique, mais quelque chose de plus choquant m'aurait plus satisfaite.
Néanmoins, moi qui me suis pas mal attaché au personnage de Rowan, c'est une bonne fin pour lui.

En résumé, moi qui ne lit que très très rarement de la bit-lit, ce livre m'a donné vraiment envie de m'y mettre !

Ma note : 15/20

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