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dimanche 8 avril 2018

Avis express #2


Hello vous !

Le format d'avis express m'ayant plutôt convenu la première fois, je réitère l'expérience aujourd'hui avec mes trois dernières lectures !
Ce type d'article convient plutôt bien au rythme effréné de mes dernières semaines et à ma tendance un peu brouillonne..
En espérant qu'il vous intéresseront, je vous laisse avec mes avis :) 



      


Quand j'étais quelqu'un d'autre - Stéphane Allix
(infos)

Pas un livre vers lequel je me serais spontanément tournée. Une découverte faite lors du club lecture auquel je participe et qui m'a donné envie de m'y plonger.

Lorsque j'étais quelqu'un d'autre est un récit autobiographique, un témoignage, durant lequel on suit Stéphane Allix dans une quête identitaire qui nous mènera à travers les époques et les pays.
Les découvertes s'enchaînent à petits pas, nous rapprochant des réponses que recherche l'auteur. Qui est-il vraiment ? Qu'à t-il réellement vécu ?

C'est une histoire très intéressante des points de vue historique et spirituel.
On en apprend beaucoup sur la Seconde Guerre Mondiale et notamment sur la Pologne à ce moment là. On sent l'énorme travail de recherche derrière le récit avec les nombreuses factions et sections spéciales de soldats évoquées. Les détails sont très présents que ce soit sur les lieux ou les événements, on a parfois l'impression d'être devant un documentaire tant c'est renseigné.

En ce qui concerne le sujet central, la réincarnation, on est face là aussi à un témoignage très intéressant. Stéphane Allix évoque tout ce que cette sensation peut impliquer d'un point de vue émotionnel. Au-delà de la quête du savoir, concernant qui on est réellement, ou du moins la personne que l'on a été, il aborde aussi les sentiments de dépossession de soi, de culpabilité qui peuvent venir avec. 
Dans un cas comme le sien où "son âme" précédente a commis d'irréparables actes, dans quelle mesure cela peut influer sur notre présent ? Peut-on hériter de cette violence inhérente à cette personnalité ? Cet héritage fait-il de nous une mauvaise personne, dont la noirceur se révélera un jour ?

C'est un réel voyage, au sens propre et au figuré, dans lequel on a aussi hâte que l'auteur de connaître l'étape finale. Cet ouvrage ce sont aussi des rencontres, avec soi-même, son autre, ses proches, et tous ceux qui interviendront de près ou de loin dans cette quête de/des identité(s). Certains passages sont très émouvants, notamment les entrevues avec la famille d'Alexander, le soldat SS dont il est la réincarnation. Que ce soit un sujet auquel vous êtes ou non réceptif, ce livre vous ouvrira l'esprit et éveillera forcément votre curiosité.

Je suis cependant obligée de noter quelques longueurs qui, pour ma part, ont un peu fait retomber l'enquête par moments et fait traîner cette lecture sur tout le mois de février.. (même si mon rythme général y est aussi pour quelque chose).


vendredi 3 mars 2017

Chronique lecture #78 - Underground (Sans issue) / S.L Grey


Editeur : Fleuve
Prix : 20,50€
Nombre de pages : 398p.
Genre : Thriller
Résumé :
Suite à l’apparition d’un mystérieux virus et à l’explosion d’une fulgurante épidémie, le monde entier a plongé dans le chaos. Mais un petit groupe d’individus s’est préparé à ce cataclysme. Transportant le strict nécessaire, ils se dirigent vers le Sanctuaire, un luxueux complexe souterrain de survie et d’autosuffisance.
Parmi eux, se trouvent James et Vicky, couple de cadres richissime, converti aux théories « survivalistes ». Il y a aussi la famille Guthrie, dont le père, fervent républicain et fan d'armes à feu, supporte mal la présence dans leur groupe du jeune Jae-lin - et son ascendance asiatique. Et puis il y a la très attirante baby-sitter Caity, amenée dans ce bunker contre sa volonté, en compagnie de son employeur et de Sarita, la fille de ce dernier.
Chacun a ses propres motivations. Ils ne se connaissent pas, sont issus de milieux différents et ne partagent pas les mêmes croyances. Et ils cachent tous des secrets. La seule chose qu’ils ont en commun : ils sont prêts à tout pour survivre.
Les portes se referment sur eux, verrouillées et sécurisées par un code, connu d’un seul homme. Ils se trouvent dans le refuge le plus sûr au monde. Aucune raison pour que les choses tournent mal. Jusqu’à ce qu’un corps soit découvert dans le bunker…


•  Une ambiance parfaite de huis-clos
Claustrophobes s'abstenir! Underground a cette ambiance oppressante caractéristique du thriller, mais au sens propre comme au figuré. A des dizaines de mètres sous le sol, le lecteur se retrouve piégé avec les personnages dans un bunker de sécurité qui se transforme en prison. L'étau se resserre au fur et à mesure que la réalité de leur abri s'ouvre à eux et que les découvertes macabres s'accumulent. 
Les auteurs manient à merveille cette sensation de piège qui se referme sur nous et le développement de l'ambiance angoissante et malsaine. Tout le monde soupçonne et se méfie de tout le monde, aucune relation de confiance ne peut se créer dans cette atmosphère

•  Un portrait acerbe de notre société
Sous ses airs de roman survivaliste, Underground a aussi une volonté de tirer des portraits acides des différentes franges de notre société. Poussés à l'extrême et frôlant le cliché pour certains personnages, on nous décrit tout de même d'une manière réaliste les dérives possibles de l'argent, de l'éducation, de la religion, et surtout du dangereux mélanges de tout ça dans un vase clos. Tout cela abouti a une haine grandissante les uns envers les autres, une paranoïa exacerbée et un égoïsme à son paroxysme. 
Qu'ils aient tout sacrifié pour cet abri sous terre ou que cet investissement soit dans leurs moyens, c'est un bien devenu essentiel pour eux et cela fait ressortir les plus mauvais instincts de chacun
J'ai beaucoup apprécié l'aspect psychologique du roman. En effet, au-delà de tout le côté thriller/huis-clos, on en apprend beaucoup sur les personnages, qui ont chacun des psychologies bien developpées, ce qui nous laisse le temps d'apprendre à les connaître, de s'y attacher (ou pas pour certains).

• Un retournement de fin qui laisse sans voix
J'avais de manière générale déjà bien aimé ma lecture mais le retournement de fin m'a fait d'autant plus l'apprécier. On nous mène sur de fausses pistes et nous berne tout au long du roman, jusqu'à un dénouement final qui m'a scotchée. Il renforce le jeu d'apparences que les personnages ont joué depuis le début.

En bref c'est un thriller angoissant à souhait qui vous tiendra en haleine jusqu'à la fin. Si vous cherchez un huis-clos bien mené avec des personnages intéressants, je vous conseille fortement Underground.


Petite nouveauté sur les chroniques! Etant une vraie tête de linotte, à moins d'être bouleversée par un livre j'ai une forte tendance à oublier la manière dont ils se terminent... 
Dans un cahier, je note donc la fin des romans que je lis. Je vous avais demandé sur Twitter si ça vous intéresserait que je les reporte en fin de chroniques, et vous étiez une majorité à aimer l'idée.

Si vous être comme moi des poissons rouges ou si simplement vous avez envie de vous spoiler un livre, vous pouvez!
Je mets évidemment tous en écriture blanche pour ceux qui ne veulent pas savoir, pour les autres, vous n'avez qu'à surligner! :)

Les survivants sortent du Sanctuaire. Gina habite chez Jae et ses parents, James s'est suicidé. On apprend, via Gina qui lit le journal de Jae, que c'est lui qui a tué Vicky, Brett et Caroline. Greg est mort par accident. On termine sur une scène angoissante où l'on pense discerner l'intention de Gina de se venger de Jae.

vendredi 13 janvier 2017

Chronique lecture #75 - La Veuve / Fiona Barton


Editeur : Fleuve
Prix : 19,90€
Nombre de pages : 416p.
Genre : Thriller 
Résumé :
Mari idéal ou parfait assassin ? Elle devait savoir… non ?
La vie de Jane Taylor a toujours été ordinaire.
Un travail sans histoire, une jolie maison, un mari attentionné, en somme tout ce dont elle pouvait rêver, ou presque.
Jusqu’au jour où une petite fille disparaît et que les médias désignent Glen, son époux, comme LE suspect principal de ce crime.
Depuis ce jour, plus rien n’a été pareil.
Jane devient la femme d’un monstre aux yeux de tous.
Les quatre années suivantes ressemblent à une descente aux enfers : accusée par la justice, assaillie par les médias, abandonnée par ses amis, elle ne connaît plus le bonheur ni la tranquilité, même après un acquittement.
Mais aujourd’hui, Glen est mort. Fauché par un bus.

Ne reste que Jane, celle qui a tout subi, qui pourtant n’est jamais partie. Traquée par un policier en quête de vérité et une journaliste sans scrupule, la veuve va-t-elle enfin délivrer sa version de l’histoire ?

•  Une histoire au déroulement addictif
J'ai été tout de suite happée par ce roman. En effet, la manière dont il est construit, s'il n'est pas inédite est tout de même un dispositif efficace. On est partagés entre différents points de vue, deux surtout au début qui sont celui de "La veuve" et de "la mère". Les deux personnages, les deux histoires vont être liées, on s'en doute, on le sent mais on ne sais pas comment. En plus de ça, les deux événements décrits, en lien avec ces personnages, nous accrochent tout de suite. Ce sont directement des affaires policières qui nous donnent irrépressiblement envie de poursuivre la lecture.
Les chapitres sont relativement courts et alternent donc les points de vues de personnages, l'auteure en intègre d'ailleurs au fur et à mesure du récit. Cela donne un vrai rythme et un sentiment d'avancement dans l'histoire tout en bâtissant un suspens qui va aller crescendo.

• Un suspens qui ne fait que grandir
 En effet, les liens se créent en toile de fond mais on ne sait pas dans quelles mesures ni dans quels buts. L'auteure nous ouvre des pistes, nous distille des indices qui nous perdent. Elle arrive à nous faire douter sur la plupart des acteurs du roman. Le mystère est complet jusqu'à la fin du roman, il est surtout maitrisé tout du long. Fiona Barton emmène ses lecteurs pile où elle l'a décidé.

•  Des personnages à la psychologie poussée
Le gros point fort de ce roman est la manière dont on entre dans la tête des personnages. On est face à de réelles introspections, les psychologies sont vraiment poussées. Ça a été très positif pour moi puisque cela pousse encore le doute sur chacun d'entre eux. En effet, on découvre leurs bons comme leurs mauvais côtés, les erreurs qu'ils peuvent faire et ainsi leur influence sur le déroulement des événements, volontaire ou non. 

• Un traitement intéressant des médias
Un autre élément particulièrement intéressant ici, c'est le traitement médiatique des affaires. On a l'opportunité de suivre le point de vue d'une journaliste ce qui nous éclaire sur les mécanismes intérieurs. On nous décrit la course à l'exclusivité, les flatteries, le harcèlement. Kate, la journaliste est partagée entre la volonté de réussir dans son métier et sa morale. Le conflit entre les deux est bien présente lors de ses rapports avec La veuve ou avec l'enquêteur, qu'elle connaît bien, qu'elle apprécie mais à qui elle hésite à cacher des choses vis-à-vis de ses investigations ou exclusivités. Ce lien police/journaliste est également très intéressant dans ce roman. 
Au delà de ça, cette présence des médias joue un rôle important dans l'ambiance du roman, elle la rend beaucoup plus pesante. En effet, nos protagonistes étant tout le temps surveillées, cela se ressent beaucoup sur le lecteur, qui se sent presque oppressé par cette omniprésence.

En bref, La veuve n'est pas un thriller classique, c'est d'ailleurs une histoire plutôt difficile à catégoriser. Elle mêle enquête, psychologie et analyse de certains aspects de notre société qui, avec sa forme en points de vues, en fait presque une forme de reportage. Je suis ravie d'avoir découvert  le style de Fiona Barton et impatiente de découvrir ses futurs romans!

mardi 10 janvier 2017

Chronique lecture #74 - Le Cri / Nicolas Beuglet


Editeur : XOEditions
Prix : 19,90€
Nombre de pages : 496p.
Genre : Thriller 
Résumé :
Hôpital psychiatrique de Gaustad, Oslo. À l’aube d’une nuit glaciale, le corps d’un patient est retrouvé étranglé dans sa cellule, la bouche ouverte dans un hurlement muet. Dépêchée sur place, la troublante inspectrice Sarah Geringën le sent aussitôt : cette affaire ne ressemble à aucune autre…
Et les énigmes se succèdent : pourquoi la victime a-t-elle une cicatrice formant le nombre 488 sur le front ? Que signifient ces dessins indéchiffrables sur le mur de sa cellule ? Pourquoi le personnel de l’hôpital semble si peu à l’aise avec l’identité de cet homme interné à Gaustad depuis plus de trente ans ?
Pour Sarah, c’est le début d’une enquête terrifiante qui la mène de Londres à l’île de l’Ascension, des mines du Minnesota aux hauteurs du vieux Nice.
Soumise à un compte à rebours implacable, Sarah va lier son destin à celui d’un journaliste d’investigation français, Christopher, et découvrir, en exhumant des dossiers de la CIA, une vérité vertigineuse sur l’une des questions qui hante chacun d’entre nous : la vie après la mort…
Et la réponse, enfouie dans des laboratoires ultrasecrets, pourrait bien affoler plus encore que la question !

• Une histoire qui nous tient en haleine
Le Cri est le genre de roman que vous ne voudrez plus lâcher une fois ouvert. L'auteur a la faculté de vous captiver avec son histoire et ce dès le début. L'ambiance glauque à souhait, le mystère mis en place dès les premières pages ne vous donne qu'une seule envie : creuser le sujet.
Par la suite, beaucoup d'éléments entrent en jeu, entre psychiatrie, sciences, ésotérisme... J'ai adoré ce mélange des thèmes qui donne un cocktail explosif et une histoire très originale.
Le récit va de rebondissements en rebondissements et prends des tournures tout à fait inattendues. Des pistes se font et se défont pour emmener le lecteur à des sujets auxquels ils ne s'attends pas en ouvrant le roman.
Le rythme est très bon et nous permet de tourner les pages sans s'en rendre compte. L'auteur intègre beaucoup d'affect dans son histoire ce qui a rendu pour moi l'ambiance d'autant plus pesante.

• Des personnages attachants
Les trois personnages principaux sont vraiment attachants. Je les ai trouvé simples et vrais, on entre du coup facilement dans les vies de Christopher, Sarah et l'enfant (dont j'ai oublié le nom...); qui, de manière différente vont se retrouver bouleversées. Chacun va faire face à de grands changements et nous lecteurs, pouvons facilement s'identifier à eux. Leurs réactions sont authentiques et compréhensibles, ils ne deviennent pas des héros en un jour. On fait face à leurs peurs, leurs doutes, et on est impressionnés par le sang-froid qu'ils sont forcés de garder pour espérer s'en sortir. 
Leurs destins vont se retrouver liés malgré eux et une relation forte va se créer. J'ai beaucoup aimé ce lien qui va être fort très rapidement mais sans être surfait. On a la sensation de se retrouver face à deux personnes faites pour se rencontrer, s'épauler et dont le lien est une évidence. 
J'ai beaucoup aimé les relations de famille qui s’immiscent dans ce roman, elles font une balance avec le côté thriller et cela donne une autre dimension à l'histoire. Elles vont de pair avec tout un jeu d'apparences, et sont en fait la base d'une grande part de l'histoire. 

• Une plume authentique 
J'ai adoré l'écriture de Nicolas Beuglet. On sent la maîtrise de son sujet dans le déroulement de son histoire. Tout s'enchaîne parfaitement. De plus, on ressent vraiment la recherche derrière les idées on a parfois presque l’impression d'avoir affaire à un documentaire. C'est une plume que j'ai trouvé très vidéo-génique. On s'imagine parfaitement les lieux, les ambiances, j'ai eu la sensation de regarder un film parfois, l'auteur travaille d'ailleurs ce milieu et cela se ressent grandement. 
Le fait que l'histoire soit inspirée de fait réels rend le tout marquant et impressionnant car ce sont des sujets dont on a pas forcément l'habitude de parler et que je ne connaissais pas avant ou de très loin. J'ai eu la sensation de me retrouver dans une sorte de complot inédit qui place le lecteur dans une dimension spéciale, comme s'il avait accès à des choses inédites.

J'ai vraiment envie de découvrir d'autres romans de Nicolas Beuglet car celui-ci est une superbe entrée en matière pour moi. J'ai adoré découvrir l'univers de Le Cri, inédit, haletant et instructif.


mardi 18 octobre 2016

Chronique lecture #66 - Chaque soir à 11 heures / Malika Ferdjoukh


Editeur : Flammarion Jeunesse
Prix : 14€
Nombre de pages : 408p.
Genre : Jeunesse
Résumé :
Willa, jeune fille de dix-sept ans, vit entre ses parents séparés. Sa mère s’occupe de l’organisation des sélections de Miss, tandis que son père collectionne les copines de vingt ans. Elle partage son temps entre son saxophone et sa meilleure amie Fran qui vit dans un hôtel de luxe. À l’anniversaire de cette dernière, elle rencontre un jeune homme dont les parents sont morts dans des conditions mystérieuses.
Je remercie tout d'abord Flammarion Jeunesse pour ce roman que je suis ravie d'avoir lu!
Je l'avais demandé car le titre et la couvertures m'attiraient énormément mais également le fait qu'il était estampillé "thriller jeunesse". Ça m'a donc rendue hyper curieuse car les deux peuvent paraître plutôt antagoniques!

Je ne regrette absolument pas mon choix. Je ne connaissais pas du tout Malika Ferdjoukh et je suis tellement contente de m'être penchée sur cette lecture! Je pensais aimer car l'ambiance est totalement dans ce qui me plaît, surtout pour cette période, mais je ne pensais pas apprécier autant!

Ce roman est un cocktail détonant de mystère, de tracas adolescent, d'humour... Ça se dévore! On est pris dans le récit dès le début car les personnages sont hyper proches de nous. L'héroïne est une ado très attachante, qu'on a envie de guider et de protéger, mais qui a son caractère bien trempé. Elle est pétillante, lucide et espiègle à souhait. Elle nous attrape et nous emmène avec elle tout de suite, jusqu'à ce que le mystère prenne le relais.

L'histoire prend une tournure d'enquête, à la sauce jeunesse sans trop l'être, qui nous fait d'autant plus entrer dans le récit. Qui ? Pourquoi? Quels liens se tissent entre les personnages? On a une envie irrépressible de savoir au fur et à mesure que l'étau se resserre et que les connections commencent à se faire. Moi qui était un peu sceptique quant à l'étiquette "thriller jeunesse" j'ai été très agréablement surprise. L'enquête tient la route et l'auteure sait nous perdre.

jeudi 8 septembre 2016

Chronique lecture #60 - Aussi noir que ton mensonge / Antti Tuomainen


Editeur : 12-21
Prix : 13,99€
Nombre de pages : 260p.
Genre :Thriller
Résumé :
Journaliste d’investigation pour "Le Quotidien de Helsinki", Janne Vuori est informé par un coup de téléphone anonyme de l’existence d’activités illégales menées dans une mine de nickel, au nord de la Finlande. Malgré les protestations de sa femme, qui lui reproche ses fréquentes absences, il se rend sur place, mais toutes ses tentatives pour entrer en contact avec les propriétaires de la mine échouent. Lorsqu’il finit par convaincre un membre du comité exécutif de le rencontrer officieusement, il découvre que des dissensions ont éclaté au sein de la direction, à la suite d'activités douteuses mettant en péril l’environnement. Un personnage avec lequel il avait rompu tout lien refait alors surface : son père. Disparu vingt ans auparavant, ce dernier souhaite renouer avec ce fils qu’il a abandonné. Bouleversé, Janne tente de reprendre le contrôle de son enquête et de sa vie. Mais plus il avance dans ses investigations, plus il trouve sur son chemin disparitions inexpliquées, « accidents » mortels et menaces…

 
C'est un roman que j'ai apprécié, qui a des points positifs que je vous décrirai par la suite. Cependant, ce n'est pas un livre dont je garderai un souvenir impérissable. Ma lecture a été plutôt facile, notamment grâce à l'intrigue, mais des points noirs sont venus assombrir le tout.

Tout d'abord, c'est un roman qui a le mérite de traiter de sujets actuels, notamment et surtout de l'environnement. Nous allons entrer dans le monde des magnats de la finance qui font des choix entre argent et protection de la planète. C'est quelque chose dont il est important de parler je trouve, car ça reflète une triste réalité. Notre environnement est trop facilement sacrifié en faveur du profit ou du bien-être des Hommes et c'est un sujet sur lequel il est important de mettre le doigt.

Autre point positif qui découle de celui-ci est l'explication du contexte économique et social du nord de la Finlande. Les deux sont totalement liés puisque la raison majeure de l’implantation des mines dans cette région étant la terrible pauvreté sociale. Le fait de créer des emplois via ce secteur minier est l'argument majeur pour l'autorisation de leur implantation, en dépit des dégâts environnementaux que cela peut amener. 
C'est vraiment un sujet que j'ai trouvé passionnant dans ce roman car on comprend toute la difficulté de traiter, de parler de ces affaires, autant d'un point de vue journalistique que politique. Tout est maintenu sous secret car on veut garder l'illusion de la mine prospère et gardienne du taux énorme de chômage. 

C'est un roman que j'ai apprécié surtout pour ça. Notre personnage principal a la volonté de rétablir la justice par rapport à cela, de dénoncer les malversations qui se passent à la mine de Suomalahti, dans le Nord de la Finlande. 
La trame de fond de l'histoire m'a donc vraiment plu.

jeudi 18 août 2016

Chronique lecture #57 - Juste une ombre / Karine Giebel



Editeur : Pocket
Prix : 7,90€
Nombre de pages : 606p.
Genre : Thriller
Résumé :
Tu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal, tu imaginais pouvoir régenter le monde. Tu manipules ? Tu deviendras une proie. Tu domines ? Tu deviendras une esclave. Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t'imposer dans ce monde, y trouver ta place. Et puis un jour... Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi. À partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche. Juste une ombre. Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré. On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres. On t'observe jusque dans les moments les plus intimes. Les flics te conseillent d'aller consulter un psychiatre. Tes amis s'écartent de toi. Personne ne te comprend, personne ne peut t'aider. Tu es seule. Et l'ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos. Ou seulement dans ta tête ? Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard... Tu commandes ? Apprends l'obéissance. Tu méprises ? Apprends le respect. Tu veux vivre ? Meurs en silence...


Je pense que Karine Giebel est l'une des auteurs que j'avais le plus envie de découvrir cette année. Etant une grande amatrice de thrillers, je n'entendais que du bien des siens. Ma très chère amie Louise m'a acheté Juste une ombre pour mon anniversaire, raison pour le lire évidemment, et ma maman, qui l'a lu avant moi, a complètement adoré, raison de plus encore pour m'y mettre. Je suis ravie de m'y être attelée, j'ai a-do-ré ma lecture.

C'est une lecture complètement addictive. J'avais envie de lire TOUT LE TEMPS. Karine Giebel arrive à nous accrocher dès le début de son histoire. Le rythme est bon, renforcé par l'alternance de points de vue, qui est quelque chose que j'adore dans les romans. On suit le point de vue de deux personnes : Cloé, la harcelée et Alexandre un flic plutôt givré. Les lettres insérées au cours du récit renforcent le sentiment d'oppression, c'est un bon ajout au récit. 

L'histoire est bien ficelée, l'ambiance est pesante. Tout se dégrade petit à petit, la folie s'installe. Cloé souffre et personne ne la prend au sérieux, elle s'enferme alors dans une spirale de peur, de paranoïa. Tout autour d'elle s'écroule, de son travail à ses relations amoureuses et amicales, elle est totalement enfermée dans sa douleur. Karine Giebel décrit ça à la perfection, à nous en faire froid dans le dos. Et si cela nous arrivait? Quelqu'un nous croirait-il?

mardi 21 juin 2016

Chronique lecture #48 - Level 26 T3 : Dark Revelations / Anthony E. Zuiker



Editeur : Michel Lafon
Prix : 19.95€
Nombre de pages : 361p.
Genre : Thriller
Résumé :

Le jour, Steve Dark élève seul sa fille de cinq ans.

La nuit, il fait ce pour quoi il est né : attraper les monstres. Le tueur, surnommé Labyrinthe, veut changer le monde : abattre les compagnies pétrolières, en finir avec les juges corrompus, les requins de la finance, les journalistes hypocrites... Mais il veut aussi qu’on parle de lui. Tous les moyens sont bons pour véhiculer son message, surtout les plus violents : à l’occasion de chaque attentat, il envoie une devinette et une montre décomptant les minutes avant l’action, et poste bien entendu les vidéos des victimes sur Internet.

Très vite, il est félicité, admiré, adulé presque. Steve Dark saura-t-il arrêter la contagion ? Contrôle. Domination. C’est comme cela qu’il veut sauver le monde. Un meurtre après l’autre. Entrerez-vous dans le labyrinthe ?


 
Il était temps que je lise ce troisième tome et que je termine cette trilogie ! C'est plutôt rigolo car il y a presque un an (et également dans le cadre d'un challenge!), je vous avais posté mon avis sur le second tome. J'avais tellement aimé le premier que celui-ci m'avait un peu déçue, mais finalement le troisième a plutôt bien rattrapé !

On retrouve notre légendaire Dark, toujours impliqué à 100% dans sa chasse aux monstres, notamment quand une nouvelle cible apparaît. On a de nouveau droit à un psychopathe particulièrement inventif et déterminé, aux crimes précis. Sa particularité étant de s'attaquer aux maux de notre société, dans la volonté de créer une nouvelle ère. Vous vous en doutez, ses méthodes sont plus que discutables, et encore une fois l'auteur n'y va pas de main morte, notamment sur l'acte de fin; comme je le disais dans ma chronique du tome 2, rien d'étonnant à ce qu'il soit le créateur des Experts !

Le rythme est très bon dans ce tome, les chapitres sont courts et bien construits, ce qui en fait un véritable page turner. L'intrigue est bien tournée, bien menée, on a l'impression que des pistes nous sont données pour finalement tomber dans le panneau quand le gros était sous nos yeux, enfin ç'a a été le cas pour moi ! Je l'avais déjà dit dans une quelconque chronique mais me faire avoir est pour moi un élément essentiel d'un bon thriller.

mardi 26 avril 2016

Chronique lecture #41 - Extinction / Matthew Mather



Editeur : Fleuve
Prix : 20.90 €
Nombre de pages : 480 p.
Genre : Thriller / Policier
Résumé :

Alors qu'une gigantesque tempête de neige s'abat sur Manhattan, Internet s'effondre, entraînant dans sa chute les infrastructures municipales : l'électricité, l'eau courante... Le black-out est total, les vivres viennent à manquer. Dehors, c'est la loi de la jungle, entre pillages et épidémies. On accuse les Chinois, les cyberpirates. La faim, le froid, la soif guettent à chaque corner – mais l'ennemi le plus redoutable partage sans doute votre palier...
Dans la résidence de Chelsea ou, hier encore, les voisins se pressaient joyeusement autour d'un barbecue, confiance et solidarité s'érodent peu à peu. Mike Mitchell, jeune père et ingénieur aisé, sait que la menace peut surgir de partout. Aucune barricade ne peut garantir contre la trahison, l'égoïsme, la paranoïa... Sa vie, celle de sa femme et de son fils ne dépendent que de son jugement. À mesure que la communauté se disloque, l'extinction opère son effroyable sélection naturelle...

Extinction est un roman qui m’a tout de suite attiré dans les nouveaux achats de ma bibliothèque. Le titre, cette image de monde enfoui sous la neige, tout ça me paraissait très prometteur !

J’ai passé un bon moment avec ce livre mais ça n’a pas été l’explosion à laquelle je m’attendais

L’histoire est pourtant originale, actuelle et surtout novatrice. On parle en effet de cyberattaque, ou de commence paralyser la civilisation via internet. C’est un sujet que je n’ai pas énormément vu traité dans des romans. Il est d’ailleurs bien traité, on sent les connaissances de l’auteur en la matière (il a été membre de la communauté internationale de la cybersécurité) ainsi que les recherches qu’il a pu faire. Les événements sont plausibles, c’en est effrayant tellement cela nous paraît possible demain.

Du coup, on entre assez vite dans l'histoire, on apprend à connaître nos personnages principaux, leur situation, leur famille... puis on entre rapidement dans le vif du sujet. 

J'avais dis sur Twitter que je trouvais le début prenant, ce qui est vrai. On est dans la confusion autant que les personnages, on ne sait pas ce qui se passe, pourquoi, combien de temps cela va durer, qui en est la cause ... beaucoup de questions auxquelles on a hâte de trouver des réponses. Plutôt bien parti donc !

mercredi 23 mars 2016

Chronique lecture #38 - Maman a tort / Michel Bussi


Editeur : Presses de la Cité
Prix : 21.50 €
Nombre de pages : 512 p.
Genre : Thriller
Résumé :

Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n’est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit. Il est le seul… Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l’aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car déjà les souvenirs de Malone s’effacent. Ils ne tiennent plus qu’à un fil, qu’à des bouts de souvenirs, qu’aux conversations qu’il entretient avec Gouti, sa peluche. Le compte à rebours a commencé. Avant que tout bascule. Que l’engrenage se déclenche. Que les masques tombent. Qui est Malone ?

Enfin ! Enfin, en tant qu'amatrice de thrillers comme vous le savez, j'ai lu mon premier Bussi ! Il était temps, avec la bonne réputation de cet auteur. 
Je suis ravie de m'être enfin lancée car Maman a tort est une vraie réussite.

C'est le genre de thriller dans lequel on entre directement. Les premières phrases de l'auteur nous happent et on tombe dans un tourbillon duquel il est difficile de s'extraire.
On débute avec le récit d'un enfant, plein de métaphores, d'images, en parallèle d'une situation réelle; une scène d'aéroport, dont on ressent l'urgence, la fuite.

A partir de là, j'ai eu la sensation de course effrénée tout le long du roman. Les histoires s'entremêlent au rythme des chapitres aux différents points de vue.
L'histoire de Malone, enfant peureux, perturbé, quasiment muet, soutenant que sa maman n'est pas vraiment la sienne. L'histoire d'un braquage à plusieurs millions d'euros, orchestré au millimètre, mais qui tourne mal. Celle de la commandante Augresse et de ses collègues de la police, celle d'Angie, la jeune et jolie coiffeuse, sa meilleure amie inoffensive.